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Journal de Drar Sil'Noac
Drar Sil'Noac
Drar Sil'Noac
Drar Sil'Noac
Clerc
Messages : 12
Drar Sil'Noac
Lun 18 Mai - 21:19
Le soleil se levait timidement sur la ville. Drar ouvrit les yeux et posa l’une de ses mains sur sa statuette posée sur sa table de chevet. Il se leva lentement et consacra les prochaines minutes à la prier. Lorsqu’il eut terminé, il entreprit, comme on lui avait conseillé la veille, de trouver du travail. Ne sachant pas où commencer, il requit de l’aide auprès de l’aubergiste afin de trouver un point de départ.
« Tu sais faire la vaisselle ? Lui demanda-t-il en lui jetant un regard à la hâte. Il s’avère que la nuit dernière m’a rapporté gros, mais, éreinté par ma journée je n’ai pas eu le temps de la faire ! Eh bien quelle erreur de ma part ! Regarde ! Tout est collé au fond ! Si tu arrives à tout me nettoyer je te paie le petit déjeuner et si tu te dépêches je te filerai peut-être même une piécette ! »
Surpris par la facilité avec laquelle il venait de trouver du travail, Drar resta béant devant l’homme au ventre gonflé qui courrait dans tous les sens posant des gobelets par-ci et rangeant des bouteilles par-là. Ce ne fut que quelques secondes plus tard que l’aubergiste se tourna face à lui, fouilla sous son comptoir et lui jeta un morceau de tissu qu’il faillit ne pas rattraper.
« Allez ! Passe derrière le comptoir et zzzou ! » Insista-t-il en lui faisant un geste de la tête en direction d’une porte derrière lui.
Zou. Drar ne comprit pas la référence, mais comme son interlocuteur semblait vraiment pressé, il se hâta lui aussi, passa derrière le comptoir et ouvrit la porte derrière laquelle se trouvaient plusieurs bassines remplies d’eau. Dedans, flottaient divers ustensiles de cuisines. Bols, cuillères, couteaux et d’autres qu’il n’avait jamais vu.
Le Vu’Hans était coutumier de cette pratique car il la faisait toujours après le repas du soir. Pourtant, il se souvint que la veille, il n’eut besoin de la faire, car lui-même n’avait pas préparé le repas. Lorsque son bol fut vidé de toute contenance, une femme était venue le lui récupérer avant de lui donner une clé et lui avait dit : « En haut des escaliers, le couloir gauche tout au fond, la porte avec une rose gravée dessus », avant s’éclipser aussitôt.
« Tout le monde semble si pressé ici. » avait-il songé à ce moment-là.
Sortant de ses pensées, il réalisa que presque toute la vaisselle était terminée. Quelques instant plus tard, l’aubergiste revint à sa rencontre et jeta un œil au travail de Drar.
« Encore un autre comme toi, et je pourrais chasser ma femme et couler assurément des jours heureux! » Dit-il avec un grand sourire.
Drar resta impassible face à la remarque de l’aubergiste, ne comprenant pas ce que sa femme avait fait pour mériter un tel sort. Après tout, c’étaient leurs histoires. Devant le manque de réaction, l’homme pointa la porte avec sa main gauche tandis qu’avec la droite il mit une main dans sa poche.
« Bon, pour l’humour on reviendra… mais sinon tu as bien mérité un œuf au plat ! Et tiens, prends donc ceci, comme promis ! »
Il lui lança une pièce que Drar attrapa avec autant d’adresse que la serviette.

Après ce repas aussi merveilleux que celui de la veille, il décida d’aller se dégourdir les jambes. Tout autour de lui semblait nouveau. Il ne savait vraiment pas où aller. A peine avait-il eu le temps d’apercevoir quelque chose d’intéressant à sa gauche, qu’une nouvelle lui apparaissait à sa droite.
Il passa sa journée ainsi, à se renseigner, à poser des questions à qui voulait lui répondre. Cette ville demandait tellement à être découverte qu’il se demandait si sur son lit de mort il aurait le temps de tout apprendre d’elle. Il y avait tellement de plantes qu’il n’avait jamais vues, de toutes les couleurs, tellement de livres qu’il n’avait jamais lu, de tous les sujets. Des êtres de races différentes discutaient vivement ou bien calmement entre eux. Il essayait de ne pas les dévisager, sachant cette pratique impolie, et pourtant il ne pouvait s’en empêcher.
Au bout d’un moment, il pénétra dans une ruelle calme de la ville. Quelques clinquements se faisait entendre ci et là mais tout était plus silencieux par rapport aux ruelles précédentes.
Tout à coup, une vitre explose.
Drar sursauta, fit quelque part en arrière avant d’entendre une porte s’ouvrir. Un enfant venait de sortir de la maison dans laquelle le bruit venait de retentir. On pouvait juste apercevoir ses deux grandes oreilles pointues frémir à la même fréquence que le petit être toussotait. Ce dernier, à genoux, tourna sa tête dans la direction du Vu’Hans et lui tendit le bras.
« Aidez-moi, je vous en prie, j’ai maa…aaal »
Sans réfléchir, Drar courut vers lui et s’aperçut au premier abord qu’il s’était trompé. Ce n’était pas un enfant, mais un loendrim. Il avait lu et vu dans un livre la description de cette race peuplée exclusivement d’êtres aussi intelligents que petits.
Après s’être fait cette réflexion, il entreprit son diagnostic le concernant. Il avait des brûlures légères à l’un de ses bras et… c’est tout. Fouillant sa sacoche, il en sortit une gourde d’eau qu’il versa entièrement dessus, épongea avec une serviette propre et fit couler sa salive sur la blessure.
Surpris, le loendrim se releva d’un coup et le bouscula si fort que Drar se retrouva sur le dos avec ce qui semblait être une personne énervée assis sur son torse.
« Je te demande de l’aide et tu me craches DESSUS ?! Tu te prends pour qui l’pouilleux ?! Je te promets que si je dois me couper le bras par ta faute, je te tranche tes orei…lleuh…euh… »
La bête féroce se calma soudainement, l’observa de longues secondes durant puis avec une main il lui pressa les joues alors qu’avec la deuxième, il lui introduisit ses doigts avant de les sortir et de les faire glisser entre eux.
« Vu’Hans, hybride plante, aloe vera, j’en suis sûr. »
Le loendrim se releva, dépoussiéra ses habits et fixa Drar.
« Veuillez excuser mes manières mon brave, je me suis laissé emporter. Veuillez aussi m’excuser si je vous ai fait peur tout à l’heure, j’ai… peut-être exagéré sur mes symptômes, je n’ai pas trop mal au fait, voire pas du tout » Dit-il en regardant son bras dans tous les sens.
Drar était toujours figé au sol. Il ne comprenait pas comment une personne pouvait passer d’un tel état à un autre. Il eut un mouvement de recul lorsque l’autre voulut l’aider à se relever avant de finalement l’accepter. Une fois debout, le petit être lui tendit la main.
« Je m’appelle Gulliwaer, mais vous pouvez m’appeler Gulli, c’est comme ça qu’on me surnomme, surtout les enfants. »
Il se dirigea vers la porte d’où il était sorti.
« Suivez-moi rajouta-t-il. Je… J’étais en train de tester une nouvelle potion, voyez-vous. Tout se passait pour le mieux, jusqu’à… jusqu’avant notre rencontre disons. »
Si l’on faisait fi des bocaux en verres entassés de partout, des plantes étalées sur toutes les surfaces et des parchemins agglutinés un peu partout, la maisonnette était assez belle. Tous les murs étaient faits de roches, et à quelques endroits se trouvaient de petits cristaux de la taille d’une phalange serties à l’intérieur.
« Boiriez-vous quelque chose ? » Proposa Gulliwaer à son hôte tout en lui montrant un siège qu’il venait de débarrasser d’un revers de bras.
Drar acquiesça volontiers. Toute cette action lui avait donné soif. Son nouvel « ami » s’éclipsa quelques secondes avant de revenir avec un verre rempli d’une eau couleur jaune alors que lui s’était servi une eau coloré en rouge.
Il goutta légèrement son breuvage et ressenti sa mâchoire se rétracter. Ce qui était dans son verre était très acide. Mais par politesse, il prit soin de tout boire jusqu’à la dernière goutte.
« Du jus de citron, c’est très bon pour la santé ! Ca a juste tendance à faire beaucoup saliver. Si vous le souhaitez, vous pouvez recracher votre excédant de salive dans le bocal qui se trouve à votre gauche. »
Et en effet, Drar sentit qu’il salivait bien plus que d’habitude. Ecoutant les conseils du loendrim, il évacua plusieurs fois l’excédent de bave jusqu’à ce que cela ne le dérange plus. Le petit être, satisfait, posa son verre qu’il avait aussi bu et prit le bocal de salive entre ses mains.
« Voilà un véritable trésor que je tiens entre les mains ! Savez-vous que l’essence d’aloe vera est très recherchée pour ses nombreuses propriétés bénéfiques ? »
Gulliwaer lui adressa un grand sourire puis chercha quelque chose dans ses nombreux rouleaux de parchemins. Finalement, il en sortit un petit rouleau et le lui donna.
« C’est un échange de bons procédés. Sur ce rouleau, il t’est permis d’acheter une arme et une armure à une échoppe Qrim. Je leur ai rendu service et en retour il m’était permis d’avoir ça, mais vu que je sors rarement de chez moi, ça fera toujours ça en moins à ranger. Puis naïf comme tu es, ça t’aidera sûrement le jour où les ennuis te tomberont dessus. Puis trouve-toi un boulot qui nécessite tes compétences. De ce que j’ai vu, tu serais pas mal recherché pour de petites aventures ci et là… »
Il déchira un morceau de parchemin et dessina une carte de fortune afin d’indiquer où se trouvait le magasin. Puis en le remerciant juste par principe il jeta presque son hôte dehors gardant son bocal serré contre lui.
Drar, ne saisissant pas vraiment ce qu’il venait de se passer, décida d’aller à la boutique, son nouveau parchemin à la main. Il suivit les indications données par le loendrim et finit par se trouver devant un grand bâtiment. Il avait l’impression que tout avait été fait pour qu’il soit visible à des lieux à la ronde. Une fois à l’intérieur, il vit une multitude d’armes, d’armures, des potions en tout genre. Tel un enfant découvrant le monde, il fit plusieurs fois le tour afin de voir et revoir ce qui l’avait le plus étonné. Il s’arrêta finalement devant une masse. Il avait lu dans des livres que certaines pouvait aider à la canalisation de l’énergie spirituelle. En dessous, sur une petite pancarte, il y était écrit :
Une arme qui aime bien que les choses soient équitables, bien faites et justes. Elle va adapter la puissance de ses blessures à la taille de l’adversaire. Vous frappez un piti elfe rageux? Tant pis elle le frappera doucement. Vous vous battez contre un gigantesque golem? PAF la bonne grosse massue qui l'assomme.
Puis, pour palier à sa vieille toge qu’il trainait depuis des années, il décida de s’en acheter une nouvelle. Ses articles en main, il les posa face au marchand avant de lui tendre aussi son petit parchemin. Il le lui arracha des mains, l’ouvrit puis tirant une moue repoussa les articles avant de grogner et lui montrer où se trouvait la sortie.
Une fois sorti, Drar retira sa vieille toge, non sous les rires des passants, pour enfiler la neuve qu’il venait d’acheter et prit en main sa nouvelle arme avant de faire quelques moulinets avec, non sans être à deux doigts de frapper les passants. S’excusant auprès de ceux-là, il prit ensuite la direction de l’aventure…
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